Il n’y a pas une seule personne « raciste » à Montréal-Nord!

Présenté comme défi lancé aux citoyens de Montréal-Nord, ce thème a suscité l’intérêt de plus de 35 citoyens adultes et jeunes confondus. En date du 25 avril 2019, l’organisme Mener Autrement en collaboration avec Un Itinéraire Pour Tous et la Coopérative Multisports Plus a organisé une conférence sur le racisme à la Maison Culturelle et Communautaire de Montréal-Nord.

Animée par Monsieur Oscar Elimby, Directeur général de Mener Autrement, la conférence sur le racisme s’est déroulée de 16h à 20h. Sur la base de sources scientifiques produites par des professeurs chercheurs mondialement reconnus, comme le professeur Cheikh Anta Diop et le professeur Yves Coppens, le « père de Lucy », la petite australopithèque âgée de 3,2 millions d’années découverte en 1974, le conférencier a démontré que le racisme n’existe pas sur la planète terre, du simple fait qu’il n’existe qu’une seule race, « la race humaine ».

Il en a profité pour clarifier et apporter une réponse au défi qu’il avait lancé aux citoyens selon lequel personne ne peut trouver un individu raciste à Montréal-Nord. Il a tout simplement indiqué qu’il n’existe pas de personne raciste parce qu’il n’y a qu’une seule race à Montréal-Nord comme partout ailleurs sur la planète terre.

Cependant, le conférencier a mentionné qu’il existe des cas de discrimination entre les individus de différentes couleurs ou cultures à Montréal-Nord. Cette affirmation du conférencier a été confirmée par des exemples concrets donnés par les participants. Quatre enfants de 9-11 ans et deux femmes ont témoigné avoir été victimes de discrimination à cause de leurs couleur et culture différentes. « On m’a traité de sale arabe, ça m’a tellement fait mal que j’avais envie de sauter sur cette personne et la frapper » a déclaré l’une des filles qui était présente à la conférence.

Profitant des témoignages des participants, le conférencier a demandé à tous ceux qui auraient été victimes de discrimination de pardonner à leurs agresseurs et de plutôt les considérer comme des ignorants. Selon le conférencier, les personnes qui discriminent les autres n’ont l’information complète sur l’évolution humaine. Il est convaincu que : « Être ignorant n’est pas un crime. C’est le maintien d’une personne dans cet état ou la confiscation de la connaissance qui pourrait être un crime ».

Il a encouragé les gens à ne pas riposter violemment à une agression discriminatoire afin de briser ce cycle de violence verbale ou physique. Aussi, dit-il, il serait plus approprié de se protéger en évitant des milieux où des personnes qui discriminent les autres se trouvent. Selon lui, la communication non violente est un bon moyen pour briser le complexe de supériorité.

Vers la fin de la conférence, une séance de questions-réponses a été ouverte, au cours de laquelle, des jeunes ainsi que des adultes sont intervenus pour exposer plusieurs cas où ils ont été impliqués.

Les réponses données par le conférencier et d’autres personnes parmi les participants ont permis de formuler des propositions d’actions à mener dans le futur.

Des ateliers de formation, des séances de sensibilisation ont été recommandées comme moyens de prévention de la discrimination.

Il a été également fortement recommandé aux participants de s’informer et de participer activement dans les prochaines consultations citoyennes sur la discrimination et profilage raciale.

NDIZEYE Janvier – Un Itinéraire Pour Tous